
«Siéu ome de la terro e vole lou soulèu », (Je suis homme de la terre et je désire le soleil) dit Delavouët (Pouèmo 3, p. 66).
Comme la voûte romane, solidement fondée sur sa terre et tendue vers le soleil, sa poésie est à la fois métaphysique et simple. Comme une parabole, elle s’enracine profond dans son quotidien et dans son sol tout en demeurant dépouillée de tout ce qui ne serait que simplement pittoresque.
« Il n’existe pas d’autre façon pour comprendre le monde que d’en posséder pleinement un morceau », écrit-il dans Patrimòni (1980).
« Bèn parga dins soun rode », (bien campé sur son pays) et dans sa langue, et pourtant si loin des « hordes folkloristes » , Max-Philippe Delavouët fut sans nul doute un poète de l’universel.